Les phobies : ces peurs irrationnelles qui pourrissent la vie

Peur de l’avion, peur de l’ascenseur, peur en voiture, peur de la hauteur (vertiges), peur de l’eau, peur du noir, peur des araignées, peur des chiens (ou d’autres animaux), peur de la foule,… la liste de ce qu’on appelle « ces peurs irrationnelles » est non exhaustive.

La phobie est la peur réelle d’une situation perçue comme danger (qui n’en est objectivement pas un. Cette peur paralyse le sujet au point de créer des blocages dans la vie de tous les jours, générant des angoisses récurrentes. Des angoisses qui apparaissent lorsque des scénarios « connus » se représentent, comme le fait de devoir prendre l’avion pour un voyage, ou encore croiser un chien sans laisse lorsque l’on se promène au parc (si on a la phobie de l’avion ou des chiens).

Il s’agit d’une peur irraisonnée, intense et excessive de certains phénomènes, dont le phobique a conscience, et qu’il amplifie par des représentations mentales de ce qui pourrait arriver (et qui, en réalité, ne se produit pour ainsi dire jamais).

L’hypnose est également très efficace pour ce qui suit : douleurs chroniques, migraines, anxiété, tocs, crises de panique, dépendance affective, troubles alimentaires (boulimie, anorexie), impuissance sexuelle, frigidité, hypersexualité, stratégies d’échec (auto-sabotage), blocages, apathie (ou hyperactivité), épisodes dépressifs (coup de blues), dépendances (alcool, tabac, jeu, drogues,…)

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Le sujet phobique a conscience que ces craintes sont excessives, et le plus souvent non justifiées, mais c’est plus fort que lui. Ca le met dans une situation inconfortable car il est constamment dans l’évitement. Dans l’évitement des situations redoutées, comme prendre la voiture pour faire un très long voyage pour ne pas prendre l’avion – quitte à perdre 3 jours de vacances en voulant éviter quelques heures en avion ! – ou encore, éviter les sollicitations (ou les invitations) à des événements qui risquent de brasser du monde (foire, concert, fête, théâtre,…) si le sujet est agoraphobe (peur de la foule).

Les symptômes sont très variables : sensation d’étouffement, paralysie, le rythme cardiaque qui s’accélère, sensation que la poitrine se resserre, la tête qui tourne, sensation de « partir » (s’évanouir),… et forcément, au quotidien, c’est très désagréable et contraignant.

Et comme les symptômes prennent une forme concrète, le sujet phobique a des raisons objectives de vouloir éviter les situations qui génèrent ces sensations.

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Comment l’hypnose peut-elle annihiler cette peur d’avoir peur ?

Le sujet phobique vit constamment – ou quasiment constamment – avec la peur d’avoir peur. Il se sent vulnérable. Il a donc besoin de sécurité [besoin de se sentir en sécurité]. Loin de ses pensées liées à des probabilités qui ont, en réalité, peu de chance de se matérialiser.

L’hypnose va créer et induire un état de sécurité chez le sujet. Au cours de cette expérience en transe hypnotique, va s’installer un apaisement et une sensation d’être en sécurité que l’on pourra fixer grâce à une technique d’ancrage. De ce fait, et à n’importe quel moment, le sujet pourra réactiver son ancre. Par exemple lorsqu’il percevra, à travers ses schémas sensoriels, des indices de l’approche d’un danger attaché à sa phobie.

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La technique d’ancrage est particulièrement puissante. Elle permet d’activer (ou de réactiver) un état psychique induit à travers une expérience en transe hypnotique. Il peut s’agir d’un poing serré, d’une pression autour du poignet, d’une pression sur le bras, l’épaule, ou entre le pouce et l’index – à titre d’exemples.

Grâce à l’activation de son ancre, le sujet phobique pourra retrouver immédiatement le climat apaisant et la sensation de sécurité tels qu’il les a vécus dans son expérience en transe hypnotique. Les résultats dans le traitement des phobies via l’hypnose sont assez probants. Quand on voit à quel point certaines de ces phobies peuvent être très contraignantes dans la vie quotidienne – en particulier les phobies sociales – ça vaut la peine d’envisager l’expérience.

Est-ce que ça fonctionne à tous les coups ?

La technique d’ancrage fonctionne très bien. Pour augmenter son efficacité, il est important pour le thérapeute de comprendre comment la phobie s’est structurée dans les schémas intrapsychiques du sujet.

La phobie est, par exemple, plus difficile à vaincre lorsqu’elle a pour origine un événement traumatique comme une morsure de chien, un accident de voiture, ou un début de noyade : le sujet utilise alors cette base objective pour consolider une protection cognitive de type négatif et aversif.

Un travail plus spécifique sur l’événement traumatique sera alors propos. On ne peut évidemment modifier le passé, par contre on peut modifier son expérience émotionnelle par rapport à un événement du passé. Et cela peut se faire via l’hypnose, ou d’autres techniques complémentaires (telle que l’EMDR plus spécifique aux traumas).

Une fois la cause de l’événement traumatique digérée, s’en suit une phase d’intégration. Quelque chose aura changé. Et puis, un geste d’ancrage pourra toujours être créé afin de rassurer le sujet lorsqu’il fera à nouveau face à ces scénarios qui ont jadis générés des sensations désagréables.

D’autres techniques ?

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Il existe d’autres techniques encore, telle que la double dissociation en PNL. Une technique qui invite le sujet à visualiser l’événement traumatique – ou à l’origine supposée de l’installation de la phobie – sur un écran, dans une salle de cinéma. Le sujet se visualise assis dans cette salle de cinéma, à partir de la cabine de projection. Il s’observe en train de s’observer à revivre l’événement. Ceci afin de réduire l’intensité.

Le coach ou le thérapeute va aider le sujet à modifier l’image – à partir de la cabine de projection – afin qu’elle soit supportable. Remettre l’image en couleur si elle est en noir et blanc, ajouter de la netteté si elle est floue, diminuer le son s’il est trop fort, effacer le sang si la scène contient du sang, etc. Lorsque le sujet jugera la scène supportable, il sera invité à plonger dans l’image et s’apercevra que les sensations ont déjà changé, qu’il s’agit du début d’une guérison.

La phobie n’est donc jamais une fatalité. Il est possible de s’en débarrasser et de continuer à avancer dans ses projets. Aller vers plus de bien-être, plus d’autonomie, et réaliser des choses qu’on n’aurait jamais pu réaliser si on avait continué à vivre avec ces peurs qui paralysent, et qui réduisent forcément la confiance en soi.

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