Qu’est-ce que le coaching ?
Le terme « coaching » est un toujours un terme très tendance qui été généralisé à toute démarche d’accompagnement. Ainsi le coaching peut se décliner en absolument à toutes les sauces : vous avez aujourd’hui des « coachs pour vous relooker », des « coachs pour cuisiner », des « coachs pour décorer votre maison », des « coachs pour la drague » (ben oui tant qu’à faire !), et la liste est loin d’être exhaustive.
Des associations tentent d’apporter une crédibilité au métier de coach – dont les plus connues sont : la Société française de coaching (SF Coach), International Coach Federation (ICF), European Coaching and Mentoring Council (EMCC). Elles proposent entre autres des critères pour dire ce qu’est un coach professionnel. Avec leurs procédures d’accréditation.
Parmi ces critères, il y a notamment le fait qu’un coach ne donne pas de conseils, comme peut le faire un consultant ou un coach qui serait alors plutôt un mentor. Ce qui distingue le coach des autres métiers de l’accompagnement c’est de contribuer à travers le processus – dont le coach est le garant – à ce que son client fasse émerger ses propres solutions. Le coaching présuppose en effet que le sujet dispose en lui de toutes les ressources pour atteindre ses objectifs. Si l’on se réfère à ces critères, tous les métiers qui ont pour but d’expliquer ce que l’on doit faire et comment on doit le faire, ne sont pas du coaching mais plutôt du conseil, du consulting (consultance).
Le phénomène de mode autour du coaching fait que certaines personnes préfèrent se dire « coach en relooking », « coach en gastronomie » plutôt que « consultant en relooking », « consultant en gastronomie ». Même les « coachs vocaux » ont remplacé les professeurs de chant. Il y a sans doute une dimension marketing derrière ces titres qui sont dans l’air du temps. Le coaching n’est donc pas un métier protégé, cela signifie que tout le monde peut s’autoproclamer coach et c’est sans doute dommage pour la profession, c’est-à-dire précisément l’accompagnement individuel dans une démarche de coaching qu’on appelle aussi : coach de vie.
Pour en revenir à ce coaching « orthodoxe » (les guillemets sont bien de rigueur), vous trouverez des tonnes de définitions sur Internet et dans les livres dédiés au coaching. L’article sur wikipedia n’est pas inintéressant, mais si je devais donner une définition plus « personnelle », mais surtout spontanée et concise, je dirais que le coaching est un processus à travers lequel le sujet aura l’opportunité de découvrir des ressources en lui-même pour lui permettre d’atteindre ses objectifs de vie, qu’ils soient privés ou professionnels.
Dans le cas où le sujet vit un mal-être, il s’agira d’un processus qui a pour vocation à sortir de situations non satisfaisantes (1), contraignantes (2), voire douloureuses (3) et ainsi permettre au sujet d’aller vers ses aspirations les plus profondes. Le coaching c’est aussi la mise en action orientée résultats, toujours en rapport avec l’objectif du coaché, à travers ce qu’il désire vraiment (4).
Dit autrement : le coaching c’est amener le client à atteindre l’autonomie (5) à travers des séances au cours desquelles émergeront ses propres ressources, ses propres solutions, authentiques, « pures », et perçues – par le client – comme des évidences (6).
(1) Par exemple envisager une reconversion professionnelle « sans savoir quoi vraiment » ni comment s’y prendre (se sentir « un peu paumé ») ; des difficultés relationnelles (au travail, dans son couple, avec ses enfants,…).
(2) Par exemple des phobies ou des situations qui provoquent des angoisses (comme parler en public, entamer la discussion avec une personne du sexe opposé, le stress avant un examen ou un entretien d’embauche, etc.)
(3) Par exemple lors d’un processus de deuil, le fait de vivre avec un trauma, connaître un burn-out, etc.
(4) Ce qu’il désire vraiment au plus profond de lui-même, pas ce que les autres (parents, conjoint, maîtres,…) attendent de lui.
(5) L’autonomie complète et authentique, à savoir penser par soi-même et avoir les moyens d’accéder seul à ses propres ressources au(x) moment(s) opportun(s).
(6) Bien que le coach accompagne le client au cours de ce processus, jamais il [le coach] ne sera supposé induire ses propres solutions. Le coach est supposé avoir reçu une formation rigoureuse pour laisser au client la pleine responsabilité du travail que ce dernier a décidé d’entreprendre, il faut laisser venir ce qui doit venir, les choses se mettant en place de façon écologique dans la vie du client, et cela l’inconscient du client le sait – ce qui est aussi de l’ordre du présupposé mais qui a du sens par rapport aux concepts de « la demande réelle » et « la demande cachée ». C’est la raison pour laquelle il ne faut rien « forcer ». Il faut donc se méfier des « gourous » et de ceux qui « savent ce que vous devez faire », car non ils n’en savent rien !