Programmation Neuro Linguistique
La PNL (Programmation Neuro Linguistique) a cette faculté de passionner tous ceux qui s’y intéressent.
Et pour cause, la PNL rend intelligible notre expérience subjective. La PNL nous explique par exemple comment est-ce que l’on fait pour penser comme l’on pense, quels processus entrent en jeu pour aboutir à des croyances qui structurent nos pensées, et qui nous font agir d’une certaine façon. Comment nous faisons – au niveau neuro-psychique – pour ressentir les choses comme nous les ressentons. Quels liens nous faisons entre les événements extérieurs, nos comportements, nos aspirations, et nos valeurs.
Nous mettons en effet en place, de façon inconsciente, des stratégies qui font que nous obtenons les résultats que nous obtenons. Ainsi si nous avons des stratégies pour réussir, nous avons également des stratégies pour échouer. Et si nous avons des stratégies pour être heureux, nous avons aussi des stratégies pour être malheureux… L’idée peut paraître « simpliste » mais en réalité il existe dans la PNL beaucoup de bon sens et pas mal de modèles intéressants qui peuvent nous permettre de cartographier « ce qui se passe (dans notre cerveau) et comment ça se passe » dans un contexte bien précis.
L’idée est donc, à l’aide d’un praticien, de pouvoir décoder la façon dont on fait une chose et d’éventuellement pouvoir changer l’une ou l’autre chose « dans la séquence » pour obtenir un résultat différent, et orienté de façon à être en phase avec ce que l’on désire (être et/ou obtenir). Nous sommes dans des choses très pratiques, loin des concepts abstraits, et c’est précisément cet aspect pratique qui a fait de la PNL l’inspiration première du coaching (même si certains coachs ne se revendiquent pas de la PNL, la plupart des outils de coaching se retrouvent dans la PNL).
Si la PNL a généré des approches orientées « performance », les co-fondateurs Richard Bandler et John Grinder, respectivement mathématicien et psychologue se sont inspirés de plusieurs thérapeutes aux approches différentes mais qui avaient la particularité d’exceller au niveau des résultats qu’ils obtenaient avec leurs patients. Mieux que de s’en inspirer, ils ont modélisé ces thérapeutes*, c’est-à-dire qu’ils ont « décodé » comment est-ce qu’ils faisaient pour obtenir les résultats qu’ils obtenaient, de façon à ce que cela puisse être reproduit. Modéliser c’est quelque part « codifier », et de façon très subtile, jusqu’à pouvoir atteindre les mêmes états émotionnels, et donc pouvoir accéder au même type d’énergie (la différence qui fait la différence) que les modèles pris en référence.
* Les thérapeutes en question furent Fritz Perls (Gestalt therapy), Virginia Satir (constellations familiales), et Milton Ericksson (hypnoses ericksonienne).
La PNL, bien que très exploitée par le marketing – dans des stratégies qui ressemblent à de la manipulation – a sa source dans le champ thérapeutique. Il s’agit donc, à la base, d’un ensemble d’outils au service de l’humain. Il ne s’agit pas d’une science – ni même d’une discipline à proprement parler – mais plutôt d’un syncrétisme entre diverses approches thérapeutiques, des sciences cognitives, et de la linguistique.
Mettre de la conscience sur des choses que l’on fait inconsciemment est aussi une particularité de la PNL. Et l’intérêt de le faire est de quitter le mode « pilotage automatique » pour aller, en conscience, vers là où on a envie d’aller – accompagné par un praticien qui nous guide dans ce processus. C’est la raison pour laquelle on peut attribuer à la PNL un caractère « magique » comme pouvoir reprogrammer son cerveau – comme on peut l’entendre par certains promoteurs. Cela est très vendeur, mais la réalité est que la PNL utilisée dans un cadre thérapeutique – ou de coaching – s’inscrit dans une démarche plus globale. Il n’y a donc rien de magique dès lors où l’élément clé reste le sujet qui est dans un désir de changement. Cette pondération n’empêche pas de dire que les outils issus de la PNL sont extrêmement puissants !
En résumé l’idée du concept de la PNL peut s’exprimer à travers la métaphore d’un ordinateur (hardware) et des programmes (software), à savoir que chaque être humain de par son éducation – son expérience subjective – a été « programmé », ce qu’il a vécu a généré des émotions qui sont restées ancrées dans la mémoire à travers les circuits neurologiques (et dans le corps aussi), et les éléments du langage (la linguistique) ont été associés à ces expériences, à ces émotions.
Voilà comment le langage (et le symbole) est, selon la PNL, relié à sa structure profonde, là où nous faisons nos liens. Voilà comment un mot ou une expression peut nous amener à être touché émotionnellement, comment une image peut nous connecter à certains souvenirs (agréables ou désagréables), de même que l’odeur d’un parfum, ou un son particulier, etc.
Nous sommes le fruit de ce que notre corps a enregistré, totalement dépendants des liens que notre esprit à fait de nos expériences de vie. Voilà pourquoi l’idée de « reprogrammation partielle » ne doit pas effrayer, au contraire elle doit nous enchanter ! C’est un chemin vers la Véritable Authenticité, notre identité profonde restant – quoiqu’il arrive dans sa vie – la même, tandis que nos comportements (inspirés par nos valeurs) qui ont tendance à nous conduire vers des situations que l’on préférerait éviter peuvent être transformés, pour aller vers quelque chose de plus adéquat, de plus écologique avec notre système interne. C’est permettre de satisfaire notre for intérieur, et donc faire de nous des êtres plus accomplis. Voilà en quoi la PNL est cet outil particulièrement puissant, qui nous aide à formuler nos objectifs et vers lesquels nous pouvons cheminer selon nos valeurs. D’une façon plus simple, c’est aller vers plus de maturité, aller vers plus d’autonomie, en faisant preuve de plus de discernement.
Voir l’article sur Wikipédia dédié à la PNL.
Schéma puisé dans Le Grand Livre de la PNL, de Catherine Cudicio.