Milton Hyland Erickson, né le 5 décembre 1901 à Aurum (Nevada) et mort le 25 mars 1980 à Phoenix (Arizona), est un psychiatre et psychologue américain qui a joué un rôle important dans le renouvellement de l’hypnose clinique et a consacré de nombreux travaux à l’hypnose thérapeutique. Son approche innovante en psychothérapie repose sur la conviction que le patient possède en lui les ressources pour répondre de manière appropriée aux situations qu’il rencontre : il s’agit par conséquent d’utiliser ses compétences et ses possibilités d’adaptation personnelles.
Cette introduction est extraite de la page Wikipedia consacrée à Milton Erickson.
L’hypnose ericksonienne – qui se distingue de l’hypnose « de foire » que la télévision a popularisée ces dernières années – est une approche exclusivement thérapeutique. D’ailleurs Milton Erickson lui-même définissait sa démarche par rapport à l’hypnose-spectacle en disant que celui qui utilise l’hypnose pour divertir n’a d’autre objectif que de se rendre intéressant, alors que l’hypnose dans une démarche thérapeutique consiste, au contraire, à s’intéresser sincèrement au patient. C’est une sacrée différence dès lors où l’on va impliquer la structure profonde d’un sujet dans une expérience qu’il vaut mieux centrée sur lui (plutôt que sur celui qui veut amuser la galerie) – en particulier si on évoque des critères essentiellement éthiques.
L’hypnose ericksonienne s’est progressivement greffée à ma pratique du coaching. Un côté un peu puriste du coaching – que j’avais au départ – me faisait utiliser l’hypnose que lorsque le coaching ne suffisait pas, car en effet s’il est possible de développer des ressources sans solliciter l’inconscient du sujet (à travers la transe), la démarche exclusivement axée coaching peut durer en longueur si quelque chose de particulier dans l’inconscient doit être exprimé. Aujourd’hui l’hypnose ericksonienne fait partie intégrante de ma pratique lors des consultations, et est pratiquée de façon quasi systématique. La démarche en coaching – posant un cadre et définissant de façon pertinente un objectif associé à un état émotionnel recherché – associée à un outil qui fait qu’on se sent bien (apaisé ou reboosté) dès la fin de la séance est un peu « la griffe » d’Integralia.
D’un point de vue pratique, le sujet est toujours conscient pendant la séance. Il s’agit précisément d’un état modifié de conscience, entre le sommeil et l’éveil. Un état qui permet au sujet de faire des liens entre les inductions hypnotiques, ce qu’il a vécu lors de la partie conversationnelle de la séance, et ses aspirations les plus profondes. Il s’agit d’un matériau psychique immensément riche et immédiatement exploitable, au service de la démarche thérapeutique.
Il s’agit du maître outil – en tout cas celui qui correspond le mieux à ma pratique et au cadre thérapeutique installé depuis quelques années maintenant – pour dépasser des situations qui posent problème. Citons entre autres : des troubles liés à l’humeur (stress, angoisses, anxiété, colère, mélancolie,…) ; alimentaires (anorexie, boulimie), d’ordre sexuel (impuissance, frigidité, hypersexualité) ; ou encore les dépendances (tabac, alcool, drogues, jeu,…). L’hypnose ericksonienne est également un outil particulièrement efficace dans le traitement des phobies, ainsi que pour travailler le manque de confiance en soi.
Il n’est pas étonnant d’associer le coaching à l’hypnose ericksonienne dès lors où Milton Erickson propose le même postulat que ce qui est exprimé par rapport au coaching, à savoir qu’on a tous en nous les ressources nécessaires pour dépasser une situation et/ou atteindre des objectifs spécifiques. Si le coaching est fait de recadrages, de reformulations, de développement de stratégies, soit une démarche plus « conversationnelle », l’hypnose ericksonienne propose un accès direct vers les ressources du sujet à travers un état de transe. C’est-à-dire un état modifié de conscience qui permet, pour celui qui profite de l’expérience, de vivre un autre rapport au monde, à lui-même, à son corps, voire à son identité, par-delà ce que la vie et les expériences ont fait de lui. Une reconnexion à soi en toute authenticité.
Si l’hypnose classique est très directive (le fameux « DORS JE LE VEUX ! »), la démarche de Milton Erickson est précisément tout le contraire : le praticien est en position basse et accompagne son patient à qui il accorde la liberté d’entrer en transe de la façon qu’il le souhaite. Il adopte un langage très permissif, non-autoritaire, ce qui a la faculté de mettre le sujet facilement en confiance, renforçant l’alliance thérapeutique et le processus d’évolution vers plus de bien-être.
Milton Erickson appartient au courant de psychologie humaniste. Une forme de troisième voie entre la psychanalyse (ou la méthode purement introspective) et l’approche comportementale (behaviorisme). L’hypnose ericksonienne fait également partie des thérapies brèves.
Note : pour les consultations à distance, il est possible de contourner la contrainte liée au manque de contrôle des facteurs externes (la technologie en particulier) en envoyant la séance en format MP3 à la fin de la consultation. Il ne s’agit pas d’une séance pré-enregistrée, mais d’une séance unique dans les conditions du cabinet, à écouter dans le confort de son domicile – conformément aux instructions accompagnant l’envoi du fichier MP3.